Les végétaux ne s’y décomposent pas facilement du fait de l’acidité et de l’humidité de ce sol fagnard. Cela forme ainsi la tourbe, une matière organique à la teinte brune foncée.
On s’en servait jadis souvent comme combustible.
Sachant qu’elle se forme à raison de 1 mm par an, il faut des centaines ou des milliers d’années pour former une tourbière.
On y trouve des espèces de plantes assez typiques telles que la myrtille, la callune ou encore la bruyère quaternée.
Lorsque l’épaisseur de la tourbe est assez faible, on parle de lande. Lorsqu’elle est plus importante, on parle de tourbière.
Dans ce dernier cas, un autre type de végétation s’y développe comme les linaigrettes, les droseras, les andromèdes ou différents types de sphaignes, qui par ailleurs se raréfient.
Il faut être assez prudent lorsque l’on s’aventure dans une tourbière car le terrain spongieux prête à l’enfoncement. Le piétinement lui est de toutes façons particulièrement nocif.
Cet ensemble de milieux tourbeux remarquables est artificiellement séparé du reste des milieux fangeux du Plateau des Tailles par le tracé de l’autoroute.
Cette zone de prairies humides Natura 2000 occupe une partie du lit majeur du Ruisseau du Martin-Moulin, le Noir Ru, de part et d’autre de la route Chabrehez-Tailles.
Cette réserve naturelle a été créée en 1986 et agréée par la Région wallonne. On retrouve encore les anciens sites d’extraction de schiste. Il s’agit d’une configuration géologique en synclinal perché, structure très rare chez nous.
Cette réserve naturelle gérée par la Division Nature et Forêts a une superficie de 359 ha. Elle est constituée de tourbières, de palses, de bruyères semi-tourbeuses, de résineux et de marécages.
Cette zone classée de grand intérêt biologique a une superficie de 5.52 ha.