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La sorcière-cheval
Marie Gobaille est une sorcière de haut rang car elle est capable de tours de sorcellerie absolument fantastiques.
Là voici cependant rattrapée par le tribunal de l’inquisition, mise au courant de ses exploits fabuleux.
Marie Gobaille est condamnée à être brûlée, lot de toutes les sorcières révélées durant ces temps obscurs.
Ne l’entendant pas de cette oreille, elle se transforme en cheval et comme une furie, elle commence à semer la terreur dans toute la région de l’ouest de Saint-Hubert : Smuid, Mirwart, Arville, aucun de ces petits villages pourtant d’ordinaire si paisibles, cloisonnés au beau milieu de l’immense forêt ardennaise n’échappe à sa colère.
Excédé, le mayeur d’Arville décide de mener une expédition punitive, afin de la capturer.
Il réunit donc les habitants des villages alentours. Ceux-ci s’arment de bâtons et prennent leurs loups apprivoisés au bout de leur laisse.
Traquée de toutes parts, flairée par les loups, elle finit par être repérée en plein cœur de la forêt.
Sans coup férir, l’un d’entre eux plus hardi parvient à lui trancher la tête à l’aide de sa faux.
Fiers de l’avoir mise hors d’état de nuire, les chasseurs de sorcières promènent sa tête au bout d’un pieu dans tout le village de Mirwart.
C’est depuis lors que les habitants de Mirwart sont appelés les « tièsses di t’chvâ », les têtes de chevaux tandis que les habitants de Smuid sont appelés les Loups !
Cette légende fantastique est rappelée chaque année à l’occasion du carnaval.