Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) les Fourons, vous allez être surpris par le côté pittoresque et feutré de cette petite enclave flamande, blottie entre le Pays de Herve et la frontière belgo-néerlandaise.
Plus vallonnés que l’on ne pourrait le croire, les Fourons sont traversés par la Voer, un petit affluent de la Meuse, dont la confluence se situe derrière la frontière, aux Pays-Bas, plus précisément au sud d’Eijsden.
Les villages principaux des Fourons sont Moelingen (Mouland), Fourons-Saint-Pierre, Remersdaal, Fourons-le-Comte et Fourons-Saint-Martin.
Ce sont ces deux derniers que nous allons visiter, en prenant Fourons-Saint-Martin comme point de départ.
Nous allons d’abord grimper sur la colline au nord de la Voer et venir flirter avec la frontière, où une table de pique-nique bien agréable nous attend.
On redescend ensuite à Fourons-le-Comte puis on grimpe de l’autre côté de la colline pour venir lécher le Pays de Herve au large de Warsage. Juste avant, on y croise la ligne de chemin de fer 24 qui relie Tongres et la frontière allemande (puis d’Aix-la-Chapelle), en passant par Visé. Puis on regagne enfin Fourons-Saint-Martin en passant à nouveau sous le chemin de fer, peu avant l’arrivée.
La ligne de chemin de fer est toujours empruntée par des trains de marchandises.
Les hameaux aux alentours du village (Ulvend, De Plank, Eiken, Berg et Veurs) comportent de nombreux bâtiments construits en pierre de silex naturelles. D’autres bâtisses à colombages donnent au village un caractère affirmé.
Les paysages sont remarquables aux alentours.
Fourons-Saint-Martin est le point de confluence de deux ruisseaux importants traversant les Fourons : la Veurs et la Voer (le Fouron).
Ils possèdent une flore particulière au niveau de leurs plaines alluviales.

Les tombes d’un ancien cimetière jalonnent l’entrée de l’église. Quelques pilotes de la RAF y sont enterrés. Ils se sont écrasés dans la commune au cours de la seconde guerre mondiale.
L’ancien presbytère, tout proche de l’église s’appelle la "Veltmanshuis". Elle date du début du 18è.
Elle porte ce nom en l’honneur du curé Veltmans, décédé en 1954, qui s’est battu pour garder le caractère flamand propre à la commune.
De nombreuses passerelles la traversent pour aboutir aux maisons.
A proximité de l’église se trouve la place la plus ancienne et la plus rustique du village : La Place de Kinkenberg.
La chapelle date de 1715.
Charlemagne a fréquenté souvent ce village car il était situé entre ses deux résidences principales : l’une à Herstal et l’autre à Aix-la-Chapelle.
Un sous-traité du Traité de Verdun y a même été signé lors de la division de l’empire carolingien entre les petits-fils de celui-ci.
Deux châteaux habités font partie de l’entité : le Château d’Altenbroek et le Château d’Ottegraven.

La série de croix de sépultures en granit posées contre les murs de l’église datent des 17è et 18è.
Le presbytère est situé juste à côté de l’église. Il a été construit en 1774.
Question nature, on y trouve aussi un hôtel à abeilles. Des bâtons permettent de cueillir des fruits non pulvérisés. On peut aussi y cueillir des framboises et des groseilles.

Elle est entretenue par la Fondation des Croix et des Chapelles de Fourons-le-Comte.
On y chante des chants grégoriens.

Les inscriptions qui y figurent parlent d’un certain Hendrick Lynot qui a été tué par balles à cet endroit. Elles sont en néerlandais d’époque.
L’autre croix en pierre, plus récente, est dédiée à Jacobus Cerfontaine, décédé inopinément à cet endroit le 28 décembre 1835. La croix a été restaurée en 2002.
Il s’y trouve également une troisième croix en fonte avec la mention : "Heer wees mij zondaar genadig", ce qui signifie : "Seigneur, aie pitié de moi pécheur".